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Les sciences occultes expliquées sans tabou

art occulte -

Les sciences occultes expliquées sans tabou

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Pendules, runes, tarots, nécromancie antique, bibliomancie, divination médiévale

Le mot occulte signifie littéralement « caché ». À l’opposé du cliché hollywoodien, les sciences occultes ne sont pas uniquement une affaire de capes noires, de bougies dégoulinantes et de pactes sombres. Elles désignent tout un ensemble de savoirs, de symboles, de pratiques et de techniques destinées à interroger ce qui échappe à la perception ordinaire : le destin, l’invisible, l’inconscient, la mémoire des morts, les signes.

Dans l’univers gothique, ces pratiques résonnent de manière toute particulière. Elles parlent de limites : entre vie et mort, lumière et ombre, visible et invisible, rationnel et intuitif. Elles forment aussi une grammaire symbolique incroyablement riche, qui nourrit l’esthétique des runes gravées, des tarots illustrés, des grimoires, des pentacles, des autels domestiques.

Cet article propose une immersion approfondie dans quelques grandes sciences occultes majeures :

  • le pendule et la radiesthésie

  • les runes divinatoires

  • le tarot comme langage symbolique

  • la nécromancie antique, loin des caricatures

  • la bibliomancie, ou la divination par les livres

  • les arts divinatoires médiévaux

Avec, à chaque fois : un éclairage historique, des éléments de pratique, des courants internes, des légendes et un focus symbolique – pour nourrir autant le goth érudit que le curieux qui pousse pour la première fois la porte de l’ésotérisme.

1. Le pendule : de la radiesthésie à l’intuition gothique

1.1 Brève histoire du pendule divinatoire

Le pendule n’est pas né avec le New Age. On retrouve des objets pendulaires utilisés pour détecter des sources, des minerais ou “interroger” les forces invisibles dès l’Antiquité et dans plusieurs cultures :

  • Égypte antique : on a retrouvé des pendeloques en pierre et en métal qui auraient pu servir d’outils divinatoires ou de détection.

  • Chine ancienne : certains textes évoquent des pratiques de géomancie et de localisation de courants telluriques avec des baguettes ou objets suspendus.

  • Grèce et Rome : la divination par objets suspendus est mentionnée dans des descriptions de pratiques oraculaires.

Ce n’est toutefois qu’aux XVIIIᵉ–XIXᵉ siècles que la radiesthésie se structure en pseudo-discipline en Europe : prêtres, médecins de campagne, magnétiseurs, occultistes se passionnent pour l’idée que certains individus pourraient détecter les “ondes” ou les “fluides” grâce à un pendule ou à une baguette.

Dans l’univers gothique moderne, le pendule est devenu un symbole discret mais puissant : un vecteur entre le visible et l’invisible, un objet minuscule qui fait écho aux grandes questions.

1.2 Comment fonctionne le pendule ? Les deux grandes lectures

Même si chacun a son interprétation, deux visions dominent :

  • Vision énergétique

    • Le pendule réagirait à des champs subtils : champs magnétiques, ondes, “énergies” humaines, lieux chargés, objets imprégnés.

    • Le mouvement du pendule serait la traduction mécanique d’une interaction invisible.

    • Le radiesthésiste deviendrait alors une sorte d’antenne vivante.

  • Vision psychique / psychologique

    • Le pendule amplifie des micro-mouvements inconscients de la main, reliés à l’intuition ou aux connaissances subliminales de la personne.

    • On parle parfois d’effet idéomoteur : le corps répond à une question avant le mental, sans que l’on en soit conscient.

    • Le pendule n’“entend” pas les esprits, mais “donne voix” à ce que l’on sait déjà, ou à ce que l’on projette.

Dans une lecture gothique, ces deux visions ne sont pas contradictoires : elles se rejoignent sur un point clé – le pendule raconte quelque chose sur la relation entre l’invisible et l’intériorité.

1.3 Les formes de pendules et leurs “branches”

Tous les pendules ne se ressemblent pas, et leurs formes répondent parfois à des logiques symboliques :

  • Pendule conique : très courant, simple, précis.

  • Pendule égyptien (dit d’Isis, Osiris, Karnak) : issu de reconstitutions “égyptisantes” du XIXᵉ siècle, censé être plus “réceptif” ou “émetteur”.

  • Pendule en cristal ou pierre naturelle : associé aux propriétés symboliques de la pierre (améthyste, obsidienne, quartz, etc.).

  • Pendule témoin : avec compartiment pour y insérer un cheveu, un échantillon, etc., destiné à la recherche (personne, objet).

Branches / écoles de radiesthésie :

  • Radiesthésie médicale (détection de déséquilibres, très controversée)

  • Radiesthésie de lieu (recherche de sources, géobiologie)

  • Radiesthésie divinatoire (questions, prises de décision, travail sur cartes)

1.4 Symbolisme gothique du pendule

Le pendule est une aiguille oscillant entre deux extrêmes : oui / non, vérité / illusion, lumière / ombre.
Dans une mise en scène gothique, il peut symboliser :

  • le temps suspendu

  • la balance intérieure avant une décision

  • le fil ténu qui relie le corps à l’âme

  • la danse silencieuse des forces invisibles

Il devient le prolongement de la main… comme si l’on donnait à l’inconscient un micro, mais un micro élégant, souvent en métal vieilli ou en cristal sombre.

2. Les runes : alphabet sacré, oracle tranchant

2.1 Origines historiques des runes

Les runes sont d’abord un système d’écriture utilisé par les peuples germaniques et nordiques.
Le plus ancien alphabet connu est le futhark ancien (24 caractères), utilisé environ du IIᵉ au VIIIᵉ siècle.
Plus tard apparaissent des formes simplifiées : futhark récent (16 runes), puis adaptations anglo-saxonnes, etc.

Les runes étaient :

  • gravées sur la pierre, le bois, les armes, les amulettes

  • utilisées pour marquer des noms, des formules brèves

  • parfois mêlées à des formules magiques, de bénédiction ou de malédiction

Le mot “rune” serait apparenté à une racine signifiant “secret, murmure, mystère”. L’écriture elle-même porte donc une aura de secret.

2.2 Du système d’écriture à l’oracle

Dans la culture populaire contemporaine, les runes sont majoritairement perçues comme un outil divinatoire.
Cette pratique s’inspire de plusieurs sources :

  • Les inscriptions runiques qui implorent la protection, la victoire, la chance.

  • Les poèmes runiques médiévaux qui donnent pour chaque rune un “sens” symbolique.

  • Les sources mythologiques, notamment le mythe d’Odin suspendu à Yggdrasil, transpercé de sa propre lance, recevant la révélation des runes après neuf nuits de souffrance.

Les runes deviennent alors un pont entre le destin et la volonté individuelle, un alphabet chargé d’archétypes.

2.3 Les grandes branches runiques

On distingue notamment :

  • Futhark ancien (Elder Futhark) – 24 runes

    • Souvent utilisé en divination moderne

    • Chaque rune = un concept (richesse, force, voyage, obstacle, joie, etc.)

  • Futhark récent (Younger Futhark) – 16 runes

    • Plus tardif, plus épuré

    • Moins utilisé aujourd’hui comme oracle, mais très présent dans les reconstructions historiques.

  • Futhorc anglo-saxon – 26 à 33 runes

    • Plus riche, plus complexe

    • Intègre de nouveaux sons et nuances phonétiques.

2.4 Concrètement : à quoi ressemble un tirage runique ?

Sans entrer dans un manuel complet, quelques notions :

  • On tire généralement une à plusieurs runes dans un petit sac.

  • Chaque rune est interprétée selon :

    • son nom

    • son poème runique

    • sa place dans le tirage

    • sa position droite / inversée (selon les systèmes)

Exemples de significations (Elder Futhark) :

  • FEHU : richesse, ressources, énergie vitale, circulation.

  • THURISAZ : forces brutes, obstacles, protection agressive.

  • ANSUZ : parole, inspiration, message, divinité.

  • ISA : gel, immobilité, stagnation, patience forcée.

  • RAIDO : voyage, mouvement, quête, alignement de trajectoire.

  • HAGALAZ : rupture, crise, événement incontrôlable (comme la grêle).

L’intérêt runique n’est pas de “prédire” au sens naïf, mais de mettre en lumière des dynamiques : ce qui se bloque, ce qui doit se transformer, ce qui doit être assumé.

2.5 Symbolisme gothique des runes

Les runes ont une esthétique dure, anguleuse, taillée à la hache.
Elles évoquent :

  • la pierre tombale

  • les stèles runiques dressées dans des paysages brumeux

  • le froid, la rudesse, la fatalité

  • le pacte gravé dans la matière

Dans une ambiance gothique, elles deviennent des traces d’un monde ancien qui parle encore – un alphabet de cendres et de givre.

3. Tarots : un théâtre gothique des archétypes

3.1 Origines historiques du tarot

Le tarot apparaît au XVe siècle en Europe (Italie du Nord notamment) comme un jeu de cartes destiné à la noblesse : le tarocchi.
Les cartes servaient à jouer, pas à interroger l’avenir.

C’est à partir du XVIIIᵉ siècle que des occultistes comme Court de Gébelin, puis Éliphas Lévi, voient dans le tarot :

  • un livre de sagesse cachée

  • un condensé de symboles universels

  • un système lié à la kabbale, à l’astrologie, aux lettres sacrées

Au XIXᵉ–XXᵉ siècle, la Golden Dawn, puis des auteurs comme Papus, Wirth, Waite, Crowley ont structuré des systèmes ésotériques puissants à partir du tarot.

3.2 Composition d’un tarot “classique”

Un tarot divinatoire se compose traditionnellement de 78 cartes :

  • 22 arcanes majeurs : Le Mat, le Bateleur, la Papesse, l’Impératrice, l’Empereur, le Pape, l’Amoureux, le Chariot, la Justice, l’Hermite, la Roue de Fortune, la Force, le Pendu, l’Arcane sans nom (la Mort), la Tempérance, le Diable, la Maison-Dieu (la Tour), l’Étoile, la Lune, le Soleil, le Jugement, le Monde.

  • 56 arcanes mineurs : regroupés en quatre familles (Coupes, Deniers, Bâtons, Épées) avec As, 2 à 10, Valet, Cavalier, Reine, Roi.

Les arcanes majeurs représentent les grandes étapes d’un chemin de transformation, les forces profondes qui traversent la vie.
Les arcanes mineurs détaillent le quotidien, les interactions, les situations concrètes.

3.3 Branches et traditions du tarot

  • Tarot de Marseille : iconographie médiévale / renaissance, austère, très symbolique.

  • Rider-Waite-Smith : début XXᵉ siècle, iconographie riche, scènes illustrées sur tous les mineurs (très utilisé aujourd’hui).

  • Thoth Tarot (Crowley & Frieda Harris) : système très ésotérique, dense, imprégné de kabbale, d’astrologie, de magie cérémonielle.

  • Tarots modernes thématiques : gothiques, vampiriques, wicca, dark fantasy, etc., qui reprennent la structure générale mais changent l’imagerie.

3.4 Concrètement : une pratique du tarot

Le tarot peut être pratiqué de façon très différente :

  • Divination “classique”

    • Tirage en croix, tirage à trois cartes, tirage de situation.

    • Question posée → cartes interprétées comme tendances, blocages, ressources.

  • Travail psychologique / introspectif

    • Les cartes servent de miroirs symboliques des états internes.

    • On explore les projections, les peurs, les désirs sous forme d’images.

  • Pratique méditative

    • On médite sur un arcane (par ex. L’Hermite, la Mort, la Lune) pour explorer une thématique profonde.

Dans un cadre gothique, la carte de La Mort n’est pas un épouvantail, mais un rappel de la transformation inévitable ; La Tour devient le moment où les structures mensongères s’effondrent ; La Lune incarne la nuit intérieure, l’inconscient, les illusions fascinantes.

3.5 Symbolisme gothique du tarot

Le tarot, c’est un théâtre d’ombres et de lumière :

  • des personnages médiévaux, couronnés, masqués, hiératiques

  • des ciels nocturnes, des éclairs, des chutes

  • des squelettes, des diables, des anges, des étoiles

Il offre au gothique un décor intérieur : un château de cartes où chaque salle (arcane) est une pièce psychique à visiter.

4. Nécromancie antique : le dialogue avec les morts avant la caricature

4.1 Ce qu’était (vraiment) la nécromancie

Le terme nécromancie vient du grec nekros (mort) et manteia (divination).
À l’origine, il désigne la pratique d’interroger les morts pour obtenir des conseils, des prophéties, des avertissements.

Dans plusieurs cultures antiques :

  • On pensait que les morts, ayant quitté l’illusion de la vie, voyaient plus clairement certains aspects du destin ou des conséquences karmiques.

  • Les nécromants ne « ressuscitaient » pas les morts au sens moderne, ils cherchaient à entrer en contact avec eux, dans des contextes rituels stricts.

4.2 La nécromancie chez les Grecs et les Romains

Dans la Grèce antique :

  • On trouve des sanctuaires dédiés aux morts (comme le Nekromanteion, sanctuaire oraculaire des morts) où les vivants venaient consulter les esprits.

  • Les récits épiques, comme l’Odyssée, décrivent Ulysse accomplissant un rituel pour faire remonter l’âme du devin Tirésias.

Ces rituels impliquaient :

  • un lieu sacré, souvent souterrain ou proche d’un fleuve

  • des offrandes : sang, vin, lait, miel

  • des invocations, parfois nocturnes

À Rome, la nécromancie était officiellement mal vue, mais pratiquée en marge : devins, magiciennes, figures liminales.

4.3 Nécromancie, ancêtres et lignées

Dans d’autres traditions, c’est la relation aux ancêtres qui domine :

  • Consultation des morts pour obtenir protection, bénédiction, sagesse.

  • Perception de la lignée comme force vivante héritée, et non comme simple souvenir.

Le gothique moderne, attentif aux tombes, aux portraits anciens, aux héritages maudits ou bénis, retrouve naturellement cette sensibilité : les morts ne sont pas qu’absents, ils sont présents autrement.

4.4 Symbolisme gothique de la nécromancie

Si l’on met de côté les caricatures extrêmes, la nécromancie pose des questions essentielles :

  • Comment cohabitons-nous avec nos morts ?

  • Que faisons-nous de la mémoire ?

  • Qu’est-ce qu’une lignée, un héritage, une malédiction familiale ?

  • Comment les histoires des morts façonnent-elles la psyche des vivants ?

Pour le gothique, la nécromancie devient un motif artistique et symbolique :
le salon où les portraits des ancêtres semblent nous regarder,
le cimetière où l’on va parler à ceux qui nous ont précédés,
la bibliothèque familiale où dorment des secrets.

5. Bibliomancie : lire dans les livres comme dans un miroir

5.1 Origines et usages

La bibliomancie consiste à ouvrir un livre “au hasard” et à lire le premier passage qui apparaît, en le prenant comme un message : conseil, avertissement, angle de réflexion.
Cette pratique est attestée :

  • Dans l’Antiquité : on consultait parfois Homère ou d’autres textes sacrés.

  • Au Moyen Âge chrétien : on ouvrait la Bible, les Psaumes, la vie des saints.

  • À la Renaissance : on utilisait les grands auteurs latins et grecs.

La bibliomancie suppose que le hasard n’est pas tout à fait aveugle – que la synchronicité, pour reprendre un terme jungien plus moderne, fait surgir le bon texte au bon moment.

5.2 La pratique concrète

Même si chacun adapte, quelques constantes :

  • Choix du livre :

    • texte sacré (Bible, Coran, etc., selon la tradition)

    • ouvrage philosophique

    • recueil de poésie

    • roman ou texte gothique cher à la personne

  • Forme de la demande :

    • silencieuse ou formulée

    • question précise ou simplement “Quel message pour moi maintenant ?”

  • Ouverture du livre :

    • certains ferment les yeux,

    • d’autres laissent la main s’arrêter “d’elle-même”.

Ce qui compte n’est pas tant la phrase en elle-même que le sens qu’elle réveille chez le lecteur.

5.3 Bibliomancie & gothique : un mariage naturel

Imagine :

  • ouvrir Baudelaire au hasard lors d’une nuit de doute

  • tomber sur un vers de Poe qui résonne étrangement avec l’instant

  • consulter Mary Shelley ou Bram Stoker comme on consulterait un oracle littéraire

La bibliomancie devient alors un jeu sérieux, une forme de dialogue avec une tradition littéraire sombre et raffinée.

Symboliquement, elle affirme que :

  • les livres sont des entités vivantes

  • la bibliothèque est un sanctuaire

  • le verbe a un pouvoir incantatoire

6. Arts divinatoires médiévaux : un Moyen Âge obsédé par le signe

Le Moyen Âge européen est souvent caricaturé comme un âge d’obscurantisme, alors que c’est aussi une période de lecture frénétique des signes. On y trouve une richesse de pratiques divinatoires qui traversent les classes sociales.

6.1 Géomancie

La géomancie consiste à tracer ou relever des points (dans le sable, sur le sol, sur du parchemin), puis à les regrouper en figures dotées de significations.
Elle était très popularisée au Moyen Âge et à la Renaissance, au point d’être parfois appelée “la sœur de l’astrologie”.

  • 16 figures géomantiques

  • chacune associée à :

    • un élément (terre / eau / air / feu)

    • une planète

    • des significations (chance, obstacle, voyage, amour, etc.)

La géomancie offre une lecture symbolique du chaos : des points aléatoires deviennent des structures porteuses de sens.

6.2 Oniromancie (lecture des rêves)

Les rêves sont partout dans la littérature médiévale. On y prête une attention particulière :

  • rêves envoyés par Dieu (révélations, avertissements)

  • rêves diaboliques (tentations, illusions)

  • rêves naturalistes (reflets des préoccupations quotidiennes)

Des manuels de clé des songes circulent, associant chaque image à un signe :
serpent, eau, feu, chute, sang, portes, chemins…

Dans une perspective gothique, l’oniromancie rejoint la fascination contemporaine pour l’inconscient, pour ces images nocturnes qui semblent nous envoyer des messages codés.

6.3 Astrologie judiciaire

L’astrologie médiévale ne se limitait pas à l’horoscope “de magazine”.
On consultait les astrologues pour :

  • couronner un roi

  • engager une campagne militaire

  • fixer une date de mariage

  • prévoir l’issue d’une entreprise

Le ciel était lu comme un immense manuscrit codé que certains savaient interpréter.

6.4 Chiromancie, hydromancie et autres “-mancies”

  • Chiromancie : lecture de la main, lignes, monts, formes des doigts.

  • Hydromancie : visions dans l’eau (bassins, coupes, fontaines).

  • Catoptromancie : visions dans les miroirs.

  • Nécromancie (déjà évoquée) : contact avec les morts.

  • Pyromancie : lecture dans les flammes.

Toute matière malléable – eau, feu, fumée, cire – devient surface de projection du sacré ou du mystérieux.

7. Pourquoi les sciences occultes parlent tant à la culture gothique ?

7.1 Une esthétique du signe

Les sciences occultes sont faites :

  • de symboles gravés (runes)

  • d’images codées (tarots)

  • d’objets mystérieux (pendules, miroirs, boules de cristal)

  • de textes anciens (grimoires, recueils de poèmes, bibles usées)

Pour un esprit gothique, friand de symboles, de détails, de reliques, c’est un terrain de jeu et de réflexion infini.

7.2 Une relation adulte à la mort et à l’ombre

Le gothique ne nie pas la mort, il en fait une interlocutrice.

  • Les tarots mettent la Mort au cœur d’un processus de transformation.

  • La nécromancie antique rappelle le dialogue avec les ancêtres.

  • Les runes évoquent le destin (wyrd), ce fil qui nous mène à notre fin.

Les sciences occultes ne sont pas là pour faire peur, mais pour regarder l’ombre en face, avec lucidité.

7.3 Une profondeur contre la superficialité moderne

Dans un monde saturé de notifications et de distractions, prendre le temps :

  • de tirer des cartes,

  • de tracer des runes,

  • de laisser un pendule osciller,

  • de lire un passage de livre comme un message,

c’est choisir une autre temporalité, plus lente, plus contemplative, plus gothique.

7.4 Une transversalité culturelle

Ces pratiques sont des ponts entre :

  • Antiquité et époque contemporaine

  • Paganisme, christianisme, ésotérisme moderne

  • Europe, Moyen-Orient, Asie, Amériques (chaque culture a ses arts mantiques)

Le gothique, souvent nourri de références historiques, littéraires, artistiques, trouve là un immense réservoir d’inspiration.

Les sciences occultes comme cartographie de l’invisible

Pendules, runes, tarots, nécromancie antique, bibliomancie, divination médiévale…
Toutes ces sciences occultes ne disent pas la même chose, ne fonctionnent pas de la même manière, ne reposent pas sur les mêmes systèmes symboliques.
Mais elles partagent un point commun : elles affirment que le monde ne se réduit pas à ce que l’on voit.

  • Le pendule amplifie les micro-mouvements de l’inconscient.

  • Les runes proposent une grammaire du destin à coups de traits anguleux.

  • Le tarot met en scène les grandes étapes de l’âme.

  • La nécromancie rappelle que les morts sont encore présents dans la trame de nos vies.

  • La bibliomancie confirme que les livres sont des miroirs, pas seulement des objets.

  • La divination médiévale témoigne d’un monde hanté par la lecture des signes.

Pour une communauté gothique, ce n’est pas une coïncidence :
les sciences occultes sont une cartographie de l’invisible – ce territoire que les goths explorent depuis toujours, à travers la musique, la littérature, la mode, la philosophie, l’art.

Les pratiquer ou simplement les comprendre, ce n’est pas céder à la superstition : c’est reconnaître que l’être humain a toujours eu besoin d’un langage pour parler à ce qui lui échappe.

Nous vous invitons à découvrir notre sélection dédiée à l’art occulte gothique qui offre un panorama inspirant pour approfondir votre pratique, nourrir votre esthétique ou simplement cultiver votre fascination pour le mystère.


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